
03 Fév Période d’essai et incertitudes
En accompagnement de la transition professionnelle, la personne en période d’essai est à suivre avec précaution. En effet, il peut s’agir d’une reprise d’activité après une plus ou moins longue interruption qui nécessite de se réhabituer à des contraintes, des horaires, des règles. C’est surtout pendant ces premières semaines que la personne mesure l’écart entre ce qui lui a été « vendu » (ou ce qu’elle a bien voulu « entendre ») et ce qu’elle va découvrir. C’est souvent pendant cette période que l’on se remémore les intuitions des premiers entretiens d’embauche, celles qu’on a parfois choisi d’ignorer…
Souvent, tout se passe bien. Un peu de stress, certes, mais le plaisir de se dire que l’on a fait le bon choix prédomine et les challenges à venir compensent largement les éventuels petits désagrément perçus. Le suivi s’effectue donc sur le positionnement, la réassurance et le fait de permettre à la personne de se conforter dans son choix.
Quand au contraire la personne ressent un stress important, doute de son choix, ne retrouve pas ce qui lui a été présenté pendant le process de recrutement, se sent désarçonnée ou entre rapidement en conflit avec son manager ou des membres de l’équipe, un échange approfondi sur les causes du malaise est nécessaire. Que se passe-t-il concrètement ? Qu’est-ce que la personne génère éventuellement elle-même ? Dispose-t-elle d’une feuille de route assez précise ? Ose-t-elle exprimer ses doutes ou son inconfort ? Comment peut-elle le faire et auprès de qui, si cela s’avère nécessaire ? En l’amenant à prendre ses responsabilités, à travailler sur ses objectifs et ses ressources, il est possible de rectifier le tir et de sauver des périodes d’essai. Parfois, non. Dans le cas d’abandon de période d’essai, l’important est de permettre à la personne de rester maitre de sa décision et surtout de ne pas rester trop longtemps dans une situation qui risquerait d’entamer sa confiance.